En augmentation, le cancer primitif du foie survient surtout chez des malades atteints de cirrhose, liée à une hépatite virale B ou C ou à l’alcool et plus récemment à l’obésité. Le Pr Vilgrain, chef du service de radiologie, le Dr Sibert responsable de la radiologie vasculaire et interventionnelle et le Pr Lebtahi du service de médecine nucléaire, en lien avec les hépatologues (Pr Durand, Dr Castéra et Dr Bouattour) et le Pr Soubrane, chef du service de chirurgie hépatique, proposent une nouvelle alternative aux traitements conventionnels des formes résistantes de la maladie.
Il existe un arsenal thérapeutique varié pour le traitement du cancer primitif du foie (le carcinome hépatocellulaire étant le plus fréquent) allant de l’ablation tumorale par radiofréquence ou micro-ondes, à la résection, la chimioembolisation, le traitement médical voire la transplantation hépatique. Les meilleurs résultats sont obtenus par la transplantation (70 % de guérison), mais seuls un petit pourcentage de patients est éligible à ce traitement.
La nécessité d’une nouvelle approche
Pour ces patients en récidive ou inopérables, les équipes de radiologie interventionnelle et de médecine nucléaire de l’hôpital Beaujon proposent une radiothérapie interne ciblée : la radioembolisation.
Par le biais d’un cathéter introduit dans l’artère du foie, des microsphères radioactives préparées dans l’unité de radiopharmacie sont injectées dans la tumeur et au voisinage.
L’étude française multicentrique SARAH, lancée par les équipes de l’hôpital Beaujon, publiera dans un an les résultats obtenus auprès de 460 patients atteints de cancers du foie primaire. Les premiers résultats issus de l’étude contribuent d’ores et déjà à acter la bonne tolérance de ce traitement.