La lutte contre les infections associées aux soins, telle est la mission du Dr Simone Nérome, médecin hygiéniste, responsable de L’Unité de Prévention des Infections de l’hôpital Beaujon.
Ses missions s’articulent autour de trois piliers : prévention, surveillance et évaluation. La prévention s’appuie sur les recommandations de bonnes pratiques avec l’élaboration de protocoles, l’information et la formation des professionnels. La surveillance, tant des infections que de l’environnement du patient, permet d’identifier les situations nécessitant une investigation et d’éventuelles actions correctives à mettre en œuvre. Les pratiques sont alors évaluées avec les équipes soignantes, dans un but d’amélioration de la qualité des soins.
On intervient beaucoup dans les unités de soins. Ce qui compte pour notre équipe c’est d’être auprès des professionnels de terrain, car ce sont eux qui sont au lit du patient et qui ont le premier rôle
Elle est amenée à intervenir dans tous les services de l’hôpital. Elle tient notamment un rôle de conseil auprès de l’ensemble des acteurs hospitaliers. Pour les services de soins, elle s’appuie principalement sur l’encadrement et sur le réseau de correspondants en hygiène IDE, AS et médecins. « Avec l’épidémie de COVID-19, il s’agissait de bien faire passer les informations de façon à ce que chaque professionnel ait un niveau de connaissance suffisant pour ne pas s’exposer à un risque de contamination et que les précautions adaptées soient mises en œuvre ».
En lien avec le Service de Santé au Travail, elle fait partie du réseau des référents vaccination anti-grippale : « Le vaccin contre la grippe permet de se protéger soi-même, mais il a également un but altruiste car il protège les patients en évitant de leur transmettre la maladie ». Cette année, compte tenu de la conjoncture liée à la pandémie, il y a une meilleure adhésion à la vaccination antigrippale. Depuis mi-octobre, lancement officiel de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, le Dr Simone Nerome a déjà vacciné plus de 70 professionnels alors que les années précédentes, elle vaccinait péniblement une vingtaine de collègues.
Un tiers de son temps est par ailleurs consacré au Laboratoire de Microbiologie de l’Environnement qui prend en charge les contrôles des secteurs à haut risque infectieux et des dispositifs médicaux réutilisables (prélèvement d’eau, d’air, de surface, d’endoscopes…). Elle travaille aussi avec l’équipe du centre de diagnostic « Dépist’COVID », accueillant les professionnels et les patients en bilan pré-interventionnel.