12 mai 2023 – Journée internationale des infirmiers

12 mai 2023 – Journée internationale des infirmiers

A l’occasion de la journée internationale des infirmières et infirmiers, rencontre avec Marie Santin qui exerce depuis 2019 auprès des patients dans le service d’hépatologie et plus précisément dans le centre de référence maladies rares des maladies vasculaires du foie à l’hôpital Beaujon.

 

Parlez-nous de votre métier d’infirmière coordinatrice ?

Mes missions sont spécifiques du fait que je travaille dans un centre maladies rares. Nous rendons beaucoup d’avis, de second avis et confirmons des maladies.

Dans un premier temps, nous étudions le dossier du patient et organisons des réunions multidisciplinaires avec les radiologues et les anatomopathologistes. En tant qu’infirmière coordinatrice, j’aide le patient et lui simplifie son parcours. Avec son dossier en main, j’organise les examens, je planifie les bilans en hospitalisation courte et les interventions. Ces patients atteints de maladies rares viennent souvent de loin et ont besoin d’examens spécifiques.

Mon objectif est donc d’organiser sur une seule journée tous ces bilans et de faire en sorte que les patients, qui passent beaucoup de temps à l’hôpital, ne se déplacent qu’une fois pour tous leurs examens (imagerie, prise de sang, rdv avec le médecin, etc.).  Ce n’est pas toujours une tâche aisée à l’hôpital, et j’essaie de faire cela pour le patient.

 

Etes-vous fière d’exercer ce métier ?

Ça me donne du stress car je veux bien faire, je suis exigeante avec moi-même et la manière dont nous fonctionnons. Fière non, car selon moi ça fait partie de ce que j’ai à faire, satisfaite, oui !

 

Plus particulièrement, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le projet « Il était une foie » ?

Ce projet, en revanche, j’en suis très fière ! Il y a plusieurs années, la clinique des anticoagulants de l’hôpital Beaujon a créé un atelier d’éducation thérapeutique du patient (ETP) sur la gestion des anticoagulants, auquel je participe. Depuis quelques années, nous constatons qu’il est difficile de faire venir les patients à cet atelier car ils ont un travail, une famille, n’habitent pas forcément à côté de l’hôpital. Revenir, c’est toujours compliqué, ils viennent déjà beaucoup. Nous avons donc décidé de créer un jeu sur smartphone, gratuit et à visée éducative. Il s’agit d’une croisière à travers le foie avec une cinquantaine de questions qui portent sur trois thèmes :

  • Les maladies vasculaires du foie
  • Les traitements anticoagulants
  • La vie quotidienne

L’idée, c’est de pouvoir jouer partout, plusieurs fois et d’apprendre rapidement les fondamentaux sur la maladie, les traitements et les bonnes pratiques.

 

Qu’est-ce qui vous a marqué le plus durant votre carrière ?

Il n’y a pas un événement en particulier. Ce sont toujours de belles rencontres avec des patients et des médecins. C’est un métier merveilleux, difficile, très changeant où l’on rencontre tous les jours des gens qui nous apprennent, qui nous font grandir et qui nous marquent. On rentre dans la vie des gens, on va les aider, on va vivre des choses difficiles avec eux, et quand le cap est passé nous avons la satisfaction d’avoir facilité les choses pour eux.

 

Que diriez-vous à toutes les personnes qui souhaitent exercer ce métier ?

C’est un métier génial, même si parfois il est difficile. Il faut en prendre conscience avant de s’y lancer ! Mais on peut apprendre, on a la possibilité de faire des formations, d’exercer beaucoup de spécificités. Il n’y a pas deux infirmières qui font la même chose. On n’a pas toutes le même parcours, et ça c’est génial car si on se « lasse », on peut changer de secteur, voir autre chose, faire autre chose, et c’est une chance. Là où certains vont faire toute leur vie la même chose, nous, on n’a pas deux jours identiques !