Après 3 ans en qualité d’infirmière en réanimation thoracique et vasculaire, elle a travaillé 15 ans en salle de réveil, et a finalement décidé de reprendre ses études, à 40 ans, afin de devenir infirmière anesthésiste de nuit.
Natacha a toujours voulu être infirmière, elle n’a jamais eu de doute sur son choix de profession, et a pour devise de « soigner et accompagner les gens dignement, et dans le respect ».
Au printemps dernier, elle s’est engagée dans une mission humanitaire en Arménie, avec Santé Arménie : une association à but non lucratif conventionnée avec l’AP-HP.
Son expertise en salle de réveil, déchoquage, plan blanc etc… a intéressé une de ses anciennes camarades de classe, arménienne d’origine et engagée dans cette association pour former les professionnels de santé arméniens, aider à moderniser les hôpitaux, tenter de développer la recherche clinique et l’IA en médecine…
Natacha a accepté de prêter main forte à Santé Arménie, dans le cadre d’une mission bénévole ayant pour but de promouvoir la santé dans les zones touchées et affaiblies par la guerre, dans une logique de formation continue diplômante, faite par les infirmières françaises pour les infirmières arméniennes.
Chaque cours réunit en moyenne 100 à 200 infirmières. Deux journées de conférences ont également été organisées sur cette période, réunissant 700 infirmières de différentes régions d’Arménie. De nombreux sujets inhérents à la profession ont été abordés à l’occasion de ces journées, notamment les soins aux patients polytraumatisés, la gestion des voies respiratoires, la communication infirmière-patient et la gestion de la douleur aiguë et chronique.
Selon Natacha, cette formation constitue d’avantage un échange de savoirs plutôt qu’un simple cours d’infirmières françaises à arméniennes. En effet, de par leur vécu et leur quotidien, celles-ci développent des compétences que les infirmières françaises trouvent remarquables et très enrichissantes.
Elles montrent également une réelle émancipation de leur rôle, dans une société ou la relation médecin-infirmière est encore extrêmement stricte et hiérarchisée, même si la crise de COVID-19 a commencé à faire évoluer les mentalités.
Le bilan de cette mission est très positif pour Natacha Guignard, qui retournera très probablement en Arménie pour une seconde mission.
Natacha a tissé de vraies relations de confiance avec ces infirmières et a également beaucoup appris d’elles.
Bravo à elle pour cette mission et pour son dévouement, en tant que professionnelle de nuit à l’hôpital Beaujon AP-HP, et en tant qu’infirmière formatrice bénévole en Arménie !
