Dr Riccardo Sartoris, un temps dédié à la recherche pour faire avancer les connaissances sur les maladies vasculaires du foie

Dr Riccardo Sartoris, un temps dédié à la recherche pour faire avancer les connaissances sur les maladies vasculaires du foie

Rencontre avec le Dr Riccardo Sartoris, lauréat de l’appel à candidatures pour le dispositif « PH recherche » 2025 qui permet de sanctuariser un temps dédié à la recherche pour les praticiens hospitaliers (PH).

Le mardi 18 mars 2025 se réunissait le jury pour l’audition des candidats au dispositif « PH recherche » permettant d’accorder des temps dédiés à des projets de recherche. 6 lauréats ont été retenus à l’AP-HP. Nord – Université Paris Cité, dont le Dr Riccardo Sartoris pour ses travaux sur les maladies vasculaires du foie.

Le Dr Riccardo Sartoris, radiologue à l’hôpital Beaujon, est l’un des six lauréats du dispositif « temps dédié recherche » du GHU AP-HP. Nord pour l’année 2025 . Cette opportunité va lui permettre de se consacrer à mi-temps, pendant deux ans, à un projet de recherche dans le domaine des maladies vasculaires du foie, en lien avec un consortium européen coordonné par le Pr Pierre-Emmanuel Rautou.

Arrivé à l’hôpital Beaujon en 2016 après un parcours de formation en Italie, le Dr Sartoris a depuis gravi les échelons au sein du service, tout en affirmant une identité professionnelle tournée vers la clinique. « J’aime être au contact des patients, comprendre leurs problématiques, répondre à leurs besoins », explique-t-il. Sans suivre une carrière universitaire classique, il a néanmoins mené une thèse en sciences et multiplié les projets de recherche et de pédagogie, notamment à destination des internes.

Le projet qu’il porte aujourd’hui s’inscrit dans la continuité de ses travaux sur l’imagerie appliquée aux maladies hépatiques. Il concerne plus précisément les maladies vasculaires du foie, un ensemble de pathologies rares, regroupées récemment sous une entité commune. Ce projet s’insère dans le programme européen RITA, qui vise à mieux comprendre ces pathologies, affiner leur diagnostic et améliorer leur prise en charge.

Le Dr Sartoris dirigera le volet radiologique du projet, qui prévoit l’analyse de plus de 700 examens d’imagerie (scanner, IRM, échographie) de patients suivis dans plusieurs centres européens. Objectifs : identifier des critères d’imagerie spécifiques, proposer une stratification des patients selon leur risque de progression, et ainsi adapter les stratégies de suivi et de traitement. L’enjeu est aussi de raccourcir l’errance diagnostique, fréquente dans ces maladies rares.

La recherche s’appuie également sur des outils d’intelligence artificielle, en partenariat avec une start-up universitaire parisienne. L’analyse automatisée des images permettra de produire des biomarqueurs d’imagerie quantitatifs — volumes, textures, évolutions dans le temps — et de renforcer la fiabilité et la rapidité des évaluations.

Pour Riccardo Sartoris, ces deux années de recherche s’annoncent comme un levier pour développer des collaborations au sein du service et au-delà. Il voit dans cette mission une chance d’insuffler une dynamique nouvelle : « Être dégagé de mon activité clinique à mi-temps pendant deux ans va me permettre non seulement d’avancer sur ce projet, mais aussi de soutenir mes collègues qui mènent leurs propres travaux de recherche. »

À terme, il souhaite que les résultats de ses recherches puissent être intégrés à la pratique clinique quotidienne. « Je ne fais pas de la recherche pour la recherche. Mon objectif, c’est toujours d’améliorer la prise en charge des patients. »